Avec l’élection présidentielle et les élections législatives, une expression bien connue a refait surface : l’hospitalo-centrisme. Si l’on en croit les discours de nombre de candidats à la présidentielle, si peu s’aventurent à critiquer l’hôpital, beaucoup s’accordent à s’en prendre à l’hospitalo-centrisme, notion restant floue dans les discours mais dont on comprend qu’elle apparaît comme la source, sinon de tous les maux, du moins de beaucoup d’entre eux.
L’hôpital, par sa trop grande place, aurait atrophié la médecine libérale ; il coûte, rengaine connue, cher, est trop peu efficace, trop centré sur lui-même. Pis, si l’on en croit un député auteur, en 2016, d’une proposition de loi présentée comme un programme de santé se voulant l’antithèse de la loi Santé de janvier 2016, l’hôpital « ne permet pas de répondre à l’ensemble des besoins de la population ». Et l’un de ses collègues de renchérir : « Nous devons, en effet, sortir de l’hospitalo-centrisme ; nous, nous souhaitons une politique de santé équitable sur l’ensemble du territoire, dans laquelle le privé et le public ont leur place.(1) » Voici donc une accusation supplémentaire, ainsi qu’une tentative de définition : l’hospitalo-centrisme, c’est avant tout la trop grande part des hôpitaux publics dans le système de soins, au détriment de la médecine de ville et des hôpitaux privés. Il est regrettable, toutefois, que ce reproche ne s’appuie sur aucune donnée précise : l’on en reste trop souvent aux grands discours et aux pétitions de principe. Ce qui est fort dommage. Car avant de déplorer le ...
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